Parler de qui l'on est, dans un cadre professionnel?
Je viens de me poser devant mon PC, juste devant ma baie vitrée. ️
Ce matin, il pleut et il y a un espèce de brouillard agréable, avec beaucoup de vert autour de moi. Je me sens comme dans un cocon.
Aujourd’hui, j’ai envie de parler un peu de moi. Pas toujours facile de savoir par où commencer, mais allons-y !
Je n’ai pas de problème avec la météo. Je me contente souvent de peu et j’adore contempler ce qui m’entoure. ♂️
D’ailleurs est-ce que vous trouvez intéressant de parler de soi sur les réseaux sociaux, blog en tant que professionnelle? Et selon vous où devons nous fixer les limites ? Comment vivez-vous le fait de partager des aspects personnels dans un cadre professionnel? Je vous laisse commenter.
Pour moi, l’humilité est importante. Pas la fausse modestie, mais l’humilité vraie : être juste avec soi-même, conscient de qui on est.
Si je devais partager quelque chose sur moi, je parlerais de mon côté contemplatif et de ma passion pour la danse, quand je danse je me sens pleinement alignée, connectée à qui je suis. La danse traditionnelle japonaise Awa Odori est d’ailleurs une danse très spéciale pour moi que j’adore et que j’ai pu pratiquer plusieurs années.
Sur la photo, on pourrait penser que je suis en train de danser, mais en réalité, je tiens un taiko, une percussion japonaise, et plus précisément un shimei (caisse claire). Même si je ne sais pas du tout jouer du taiko , je me suis retrouvé dans un défilé de rue. Imaginez une rue de 2 mètres de large, avec le public et les participants très serrés, mais une énergie incroyable !
À chaque pas, nous croisions des gens et des énergies différentes. Chaque groupe passait pour partager quelque chose de différent. Moi, j’étais à la fois galvanisé et épuisé par la chaleur de 40 degrés avec 80 % d’humidité. C’est l’une des expériences humaines les plus intenses que j’ai vécues. À la fin, quand on nous a dit que c’était fini, toute cette énergie s’est relâchée et j’ai pleuré de joie. C’est une des expériences les plus incroyables que j’ai vécues.
J’ai longtemps hésité à partager des aspects personnels dans un cadre pro, mais aujourd’hui je danse, je suis connectée à qui je suis et que c’est aussi cette part de moi qui fait la professionnelle et cela autorise des connexions plus authentiques.
- Katell
Photo prise en 2019 au Mastsuri (festival) de Shimokitasawa (quartier de Tokyo) je suis danseuse d'Awa Odori à l'école Tsunagari Taiko Center, (Paris, Bastille) et je défile dans les rues avec notre groupe de danseurs et amis japonais qui nous ont invité. Les Takarabune
Credit photo : Ozawa Ayato